Les ponts thermiques sont dus à une discontinuité de l’isolant ou du matériau isolant. Ils sont soit ponctuel, soit structurel comme une vis qui traverserait l’isolant, soit linéaire comme une coupure d’isolant entre la dalle d’un plancher intermédiaire par exemple. Certains de ces ponts thermiques sont inévitables, tandis que d’autres sont largement à éviter car ils créent beaucoup trop de déperditions thermiques.
Les ponts thermiques
Ils sont responsables de 5 % des pertes thermiques de la maison. Les ponts thermiques linéaires se situent entre une jonction de 2 parois dont au moins une donne sur l’extérieur ou un local non chauffé. Les ponts thermiques ponctuels sont dus à la liaison de trois parois comme la jonction entre un plancher et deux murs. Les ponts thermiques structurels, quant à eux sont dus à la technique de mise en œuvre d’un isolant comme une vis ou un clou.
D’autres ponts thermiques existent au pourtour d’une menuiserie, au niveau des seuils des portes et des fenêtres, au niveau des gaines et des conduits, l’air circulant étant rejeté à l’extérieur.
En plus de créer des déperditions de chaleur, les ponts thermiques peuvent créer des points de condensation. En effet, le contact de l’air chaud avec une paroi froide, due à un manque d’isolation, provoque de la condensation (point de rosée).
Le coefficient PSI
On mesure la valeur d’un pont thermique « linéaire » à son coefficient PSI, exprimé en W/(m.K). Appelé aussi linéique, ils sont partout et créent énormément de pertes de chaleur s’ils ne sont pas traités.
La RT 2012 impose une limite à ne pas dépasser pour certains ponts thermiques. Le ratio de transmission thermique linéique PSI moyen ne doit pas dépasser 0.28 W/(m².K). cette valeur peut être ramenée à 0.50 W/(m².K) à la demande du maître d’ouvrage et sur justification écrite dans le cas où l’application de l’article R. 112-1 ou des articles R. 121-1 à R. 123-55 du code de la construction et de l’habitation conduirait à l’absence de technique disponible permettant de traiter les ponts thermiques des planchers bas et/ou intermédiaires.
Le coefficient de transmission thermique linéique moyen PSI9 des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l’extérieur ou un local non chauffé n’excède pas 0,60 W/(m².K).
Où placer l’isolant
En fonction d’où vous placerez l’isolant, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, les ponts thermiques n’auront pas la même valeur.
Isolation extérieur
Le choix de l’isolation par l’extérieur (ITE) reste la bonne solution en construction neuve. Cela réduit considérablement la valeur moyenne des ponts thermiques et permet d’obtenir un gain de place à l’intérieur du bâtiment. Les isolants étant à l’extérieur, aucun gaz nocif contenu dans l’isolant ne pollue l’air intérieur de la maison et il n’y aura pas de condensation au niveau du mur, le mur étant à la même température que l’air intérieur. L’ITE permet aussi au bâtiment d’avoir une plus grande inertie. En hiver, le mur va emmagasiner la chaleur intérieure puis la restituer. Le froid sera stoppé par l’isolant extérieur. En été, l’inertie thermique permet de conserver les températures fraîches de la nuit tout au long de l’été.
Par contre, les techniques de poses de l’isolation par l’extérieur sont plus complexes et coûtent généralement plus cher que l’isolation en intérieur. Le passage des réseaux éventuels d’eau devront être dans le sol et des saignées devront être faites pour passer les gaines électriques. Sinon, les plaques de plâtre (BA13, etc.) devront être montées sur rails et montants pour laisser un espace aux différents réseaux de la maison. Et enfin, du fait de l’inertie augmentée, le temps de chauffe du bâtiment sera plus long.
Isolation intérieur
Le choix de l’isolation par l’intérieur (ITI) reste secondaire. Il est conseillé de le mettre en œuvre s’il n’y a aucune autre possibilité. L’inertie étant faible, le temps de chauffe du bâtiment sera rapide mais peut créer des surchauffes en été. Les ponts thermiques sont plus importants quand l’isolation est intérieure. Ils peuvent créer des points de condensation à l’intérieur de la maison. Cependant la mise en œuvre reste beaucoup plus facile et moins coûteuse. Des techniques existent pour réduire les ponts thermiques comme les rupteurs de ponts thermiques. Si vous réalisez un vide sanitaire avec des hourdis polystyrènes, il est presque indispensable dans certains cas de mettre en place des rupteurs transversaux et longitudinaux pour réduire les ponts thermiques.
Pour en savoir plus, consulter notre page quel isolant choisir ?
Isolation répartie
L’isolation répartie est une des solutions à choisir pour la construction de votre bâtiment. L’isolant est soit intégré au mur, soit c’est un matériau alvéolaire (rempli d’air) qui permet l’isolation. Des matériaux existent pour faire la jonction avec les autres parois, réduisant ainsi la valeur des ponts thermiques.